Bonjour à toi, je m'appelle Arya, reine d’Ellesméra, mais tu peux aussi m'appeler Aya. J'ai 102 ans. Dans la vie je suis hétérosexuelle et actuellement célibataire, enfin.... On me dit souvent que je ressemble à une elfe, et surtout je suis issu de la saga des romans Eragon.

Et voilà, je suis reine maintenant…

J’ai un palais somptueux, creusé dans le plus bel arbre du village. Je suis crainte et respectée de tout mon peuple, j’ai un dragon fascinant. La vie que tout être désire.

Et pourtant, je ne suis pas heureuse. J’ai le cœur en mille morceaux.

Cette place, je ne la mérite pas. Cette place, c’est celle de ma mère, ma défunte mère… Elle devait régner jusqu’à ce qu’elle en décide autrement. Elle commençait déjà à me parler de prendre sa place, mais j’avais refusé. Je préférais l’aventure, l’action, l’épée. Je ne me voyais pas vivre dans tout ce luxe. Elle le faisait très bien, et je la voyais encore le faire dans les siècles futurs. Mais la guerre pour ramener la paix au royaume d’Alagaësia en a décidé autrement.

Ah cette bataille, quelle aventure pour en arriver là. Des mois et des mois à traverser le royaume pour retrouver Saphira et apprendre à son maître à devenir un puissant dragonnier. Je n’oublierais jamais son nom, il restera à jamais gravé en moi : Eragon.

Cet homme, que je traitais comme un moins que rien à notre rencontre de part son ignorance, m’as sauvé de nombreuse fois la vie. Il m’a sauvé des cachots de Gil’head, de l’horrible secte du désert du Hardarac et de toutes les situations dangereuses dans lesquelles on s’était retrouvés. Il a appris, grandit, remplit son rôle de dragonnier. Il est monté jusqu’à Galbatorix pour mettre fin à sa tyrannie...et c’est moi qu’on considère comme le héros.  Alors oui c’est vrai, c’est moi qui ai planté la Dauthdaert Niernen dans Shruikan, enlevant toute protection à Galbatorix, mais c’est Eragon qui a porté le coup de grâce au roi tyran.

C’est Eragon qui devrait être à ma place, c’est lui qui devrait être roi, c’est lui le héros pas moi. Si Eragon n’avait pas été là, on ne vivrait pas en paix aujourd’hui.

Et pourtant je pleure. Je pleure car, comme toutes les personnes auxquelles je m’étais attachée, Eragon est partit. Où ? Je n’en sais rien. Il a préféré maintenir sa destination secrète afin que des personnes mal intentionnées ne puisse pas nuire aux disciples dragons et dragonniers.

Fäolin, Glenwing, père, mère et maintenant Eragon...tous ces êtres chers à mon cœur, perdus. Ma tristesse est si grande que je dors peu. Et pour le peu que je m’endorme, mes rêves font revivre ces souvenirs si bons et si paisible sur l’instant, mais si douloureux au réveil.

Mon peuple s’inquiète de ma santé. Eux qui ont l’habitude de me voir forte et sûre de moi, voilà qu’ils ont devant les yeux une femme affaiblie physiquement et moralement. Firnen, mon dragon, lui non plus n’est pas bien. Le départ de Saphira, son aimée, l’affecte beaucoup, et mon état actuel ne me permet pas le consoler.

Je me sens si seule malgré les lettres de nos compagnons de cette folle aventure. J’aimerais tous les réunir, partir avec eux, retrouver Eragon, lui dire ce que je ressens...mais tout cela est impossible. Il faudrait que des personnes de confiances assurent nos postes en notre absence et il faudrait que l’on sache où est Eragon. Mais même la magie du véritable langage ne permet pas de faire tout cela. Il faudrait un véritable miracle.

Tient ? Quelle est cette odeur ? Ce n’est pas l’heure de manger pourtant...

De l'autre côté de l'écran ~

Pseudo : Caïna
Prénom : Manon
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