Bonjour à toi, je m'appelle Monira Cerwyn, mais tu peux aussi m'appeler Mon, Lady Cerwyn. J'ai 22. Dans la vie je suis Hétérosexuelle et actuellement mariée à Cley Cerwyn. On me dit souvent que je ressemble à Daisy Ridley, et surtout je suis issu de ASOIAF.

On raconte à Castel Cerwyn que mon histoire commence part une soirée du long été. Une femme, vêtue d’une robe noire, une capuche sur la tête pour cacher son visage, et quelques choses dans ses bras, emmitouflé dans des langes, s’est entretenue avec lord Cardon, le bras droit de lord Cerwyn, maitre des lieux. Le lendemain matin, la femme avait disparue, mais lord Cardon portait dans ses bras une petite fille. Il annonça alors à tout le monde que l’enfant était de son sang.

La ressemblance de nos traits étant tellement frappante, personne n’a jamais remis en doute le lien m’unissant à mon père. J’étais la fille de Lord Cardon fin de l’histoire. C’est sur l’identité de ma mère que les rumeurs allaient et venaient. Certains la disait fille du commun, d’autre racontaient qu’elle était de haute noblesse, beaucoup racontaient qu’elle venait d’Essos. Avide de savoir si l’une de ses affirmation était teintée de vérité, j’ai un jour questionné mon père à ce sujet. Les traits de son visage se sont alors tirés et dans une colère folle, il m’a sommé de ne plus jamais l’interroger de nouveau sur ma mère sous peine de m’envoyer comme pupille dans une quelconque famille du royaume. Alors je me suis tût. J’ai continué à grandir sans poser de questions, en tant que fille unique de lord Cardon, aux côté de mon cousin Walton et des enfants de lord Cerwyn, Jonelle et Cley, à qui l’on m’avait fiancé sans que je ne comprenne ce que cela signifiait.  J’étais une jeune femme insouciante, rêveuse, pleine de vie. Ignorant que l’été de paix au sein duquel elle grandissait, laisserait bientôt place à un hiver de guerres et de morts.

Puis, peut être lassés par cette paix, ou juste désireux de faire valoir leur supériorité, les enfants de lord Eddard Stark ont commencé par m’enlever les êtres que j’aimais. Cela a commencé par Robb.  Un matin, tandis que les Cerwyn et les Cardon étaient réunis autour d’une table pour leur déjeuner, le Mestre a tendu un parchemin scellé par le sceau des Stark à lord Cerwyn qui après l’avoir lu l’a alors tendu à mon père. J’ignore si c’est un simple pressentiment que j’ai eu ce jour-là, ou s’il était aisé de lire sur le visage des deux hommes, mais j’ai compris qu’il se passait quelque chose. Le jeune loup les convoquait tous les deux pour marcher vers Port Real et libérer son père. Mettant ainsi fin à des années de paix.  Convaincue par une voix dans ma tête que cette guerre allait mal se terminer, je les ai suppliés de rester, mais ils sont partis, et seul Cley a réussi à me consoler. J’ai alors trouvé en lui, bien plus qu’un simple ami. Il est devenu un confident et un protecteur.

C’est ensuite Bran, qui en tant que lord de Winterfell en l’absence de son ainé, a invité Cley à rejoindre les festivités de la fêtes des moissons organisées en son château. Cley n’a quitté Castel Cerwyn que quelques jours, mais le fait de ne pas avoir reçu moi-même d’invitations à l’évènement m’a rendu amer. Alors, sans vraiment savoir ce que je faisais, j’ai murmuré quelques mots pour maudire la famille au loup.

Est-ce cela qui a mené aux Noces Pourpres ? Ou le destin ? Ou une suite d’évènement ? Je ne le saurais jamais. Je sais juste que ce soir-là, Robb Stark a perdu sa guerre, sa mère, sa vie…et j’ai perdu mon cousin Walton, et une part de mon père. Contrairement à bon nombre de seigneurs et chevalier nordiens, lord Cardon et Lord Cerwyn étaient de retour en leur fief. Mais je crois que mon père n’est jamais revenu. Il a été depuis son retour, que l’ombre de lui-même. Était-ce une punition ? Le prix à payer pour ma vengeance à l’encontre des Stark ? Ça aussi, je ne le saurais jamais.

Lorsque Ramsay Bolton, désormais héritier du suzerain et gouverneur du Nord, est descendu à Castel Cerwyn pour que l’on prête allégeance à sa famille, la voix dans ma tête m’a poussée à conseiller à mon père de ployer le genou. Alors, il l’a fait, telle une marionnette à qu’il manquerait toute réflexion. Cela n’a pas été le cas de lord Cerwyn et sous les yeux effrayés de ses enfants, Ramsay l’a écorché vif. Ce ne sont pourtant pas ses cris qui m’effrayèrent le plus ce jour-là. Mais ceux de mon père, enfermé dans ses propres appartements. Réalisait-il qu’il venait d’échapper à un sort cruel ? Se rendait-il compte qu’il perdait là, son ami le plus cher ?

La folie de mon père qui s’était manifestée pour la première fois aux Noces Pourpres devint encore plus frappante après cet évènement. Pourtant, le jour où l’on me maria à Cley, devenu lord Cerwyn à la mort de son père, mon père semblait si fier et heureux qu’on aurait pu croire qu’il avait encore toute sa tête. Était-ce là le signe d’un mariage heureux ? Je l’ai espéré, avant de comprendre que ça ne l’était pas dès ma nuit de noce. Certes, j’étais heureuse et reconnaissante d’avoir épousé un ami cher tandis que bien des filles épousaient des inconnus parfois deux fois plus vieux qu’elles. Mais lorsque Cley a entrepris de remplir son devoir d’époux, cela n’a pas été du tout ce que j’imaginais.

Pourtant, pendant les mois qui ont suivi notre mariage, j’ai appris à accepter volontiers nos rapports. Cley était particulièrement doux et prévenant et je savais que comme dans toute famille noble, on attendait de moi que je tombe enceinte. Et cela a fini par arriver pour ma plus grande joie. Mais avant que je ne puisse l’annoncer à mon époux, j’ai été prise d’une souffrance si forte au ventre que j’ai espéré perdre le bébé. Lorsque le mal me quitta, l’enfant était mort. J’ai gardé ce deuil pour moi, sans faire part de cette perte à qui que ce soit. Mais de peur que cela se reproduise et parce que la voix dans ma tête me le conseillait, j’ai tout fait pour éviter mon époux. J’ai dans un premier temps refusé qu’il me touche dans notre lit conjugal, puis peu à peu, je ne lui ai plus adressé la parole. Allant même jusqu’à sous-entendre que je le haïssais plus que tout.  Pourtant, lorsque les Stark ont repris le pouvoir dans le Nord et qu’ils ont invité Cley à rejoindre Winterfell pour combattre à leurs côtés, j’ai supplié mon époux de rester avec moi, je lui ai assuré que je ferais de mon mieux pour lui offrir un fils. Mais, comme nos pères l’avaient fait quelques années plus tôt, il est parti à son tour, me laissant alors gérer Castle Cerwyn avec Jonelle.

Dès lors, la simple voix qui m’avait murmuré des choses depuis quelques années, devint de plus en plus présente. Elle se matérialisa peu à peu dans mes rêves sous la forme d’une femme. Elle me répète que j’ai en moi des pouvoirs dont je pourrais me servir pour atténuer un peu la haine qui me ronge. Et de la haine, j’en ai. Je hais les Stark. Je hais le fait de ne pas connaitre ma mère. Je hais Cley pour être parti pour Winterfell. Je hais mon père qui refuse de me parler de ma mère. Je hais les regards de Jonelle, qui malgré notre amitié est rempli de questionnement et de méfiance. Je hais les rumeurs concernant ma mère et ses ancêtres. Je fais de mon mieux pour résister à son appel…Jusqu’à quand ? Je l’ignore totalement.

De l'autre côté de l'écran ~

Voir Steve