Bonjour à toi, il s'appelle Thomas Barrow, mais tu peux aussi l'appeler Barrow. Il a 40 ans (né le 16 décembre 1888). Dans la vie je suis homosexuel et actuellement officiellement célibataire, bien qu'en couple officieusement. L'on peut se douter de la chose, en le voyant aux côtés de Guy, bien que Barrow n'ira pas le crier sur tous les toits.. On lui dit souvent qu'il ressemble à Rob James-Collier, et surtout il est issu de Down Abbey 2: Une nouvelle ère (fin du film).

TW: décès (celui de sa mère morte en couches, notamment), allusions à la Première Guerre Mondiale (Barrow l'ayant vécue), éventuelles mentions d'homophobie/de thérapie de conversion

Barrow est né un soir de décembre 1888, à Brough with St Giles, dans le Yorkshire du Nord. Premier et seul enfant de ses parents, il ne connaîtra jamais sa mère, décédée en lui donnant la vie. Il a donc été élevé par Lazarus Barrow, son père, qui l'a prénommé Thomas.

M. Barrow, infirmier de métier, aura passé les premiers mois de la vie de son fils à jongler entre son lieu de travail et l'éducation de son fils, avant de se remarier avec la connaissance célibataire d'une ancienne patiente. Mais malgré le fait qu'elle fasse partie de sa vie depuis qu'il est nourrisson, les relations entre Barrow fils et Christabel, sa belle-mère, ont toujours été compliquées. Ca aura sans doute aucun officiellement commencé à la naissance de Paige, en 1993, ce demi-frère qui lui volait sa place de seul enfant de la famille. Car enfant, déjà, Barrow pouvait être du genre jaloux et n'aimait pas qu'on lui prenne ce qu'il considérait comme lui étant acquis. Paige lui prenait donc l'attention paternelle, tout en ayant également l'immense privilège d'avoir encore sa mère pour lui essuyer sa morve sous le menton.

Avec les années, si Paige tenta tout pour se faire apprécier par son aîné, il finit par arrêté, celui-ci ayant fini par l'ignorer, blasé, tout en se montrant cassant et sarcastique, les fois où il daignait s'adresser à lui. Et si Paige était quelqu'un de simple, Thomas avait déjà beaucoup d'ambitions. Il se voyait travailler dans une grande maison de nobles et ce n'était pas dans son village de Brough with St Giles qu'il allait y arriver.
Brough with St Giles où, dès l'adolescence, il passait déjà pour un jeune homme hautain, imbu de lui-même, trop sarcastique et trop cassant.
Brough with St Giles où, déjà, des rumeurs couraient quand à son homosexuel. Un secret de polichinelle qui suivra Barrow toute sa vie. Même jusqu'à Downton Abbey où, si jamais personne n'osait aborder le sujet - tout du moins, de manière frontale -, tout le monde savait. Lui-même aura toujours très mal accepté cette déviance le touchant.

Les rumeurs concernant ses fameuses déviances sexuelles débutèrent officiellement l'été de ses seize ans où des on-dit commencèrent à circuler. Thomas aura toujours démenti, surtout face aux questionnements de son père sur la question. Pourtant, si M. Barrow avait su que son fils avait effectivement réellement fricoté avec un garçon de passage, en route pour Londres. Un amour de passage, un amour de jeunesse, le premier amour de sa vie. Ce faisant, dès qu'il le pu, il quitta Brough with St Giles pour trouver un travail à la hauteur de ses ambitions. Un travail loin de Brough with St Giles et de ses rumeurs à son sujet. Un travail loin de sa belle-mère avec qui il avait toujours autant de mal. Ce faisant, il ne pourra pas être là pour les derniers instants de son père, décédé de maladie.

Dans sa quête de travail, il se fera finalement embauché à Downton Abbey, comme simple valet. Il avait pour ambition de devenir le valet de chambre de Lord Grantham, mais ne désespérait pas d'y arriver un jour. Il vécu donc très mal l'arrivée de Bates parmi la domesticité de la maison: cet espèce de boiteux, à peine arrivé, avait déjà le poste que Barrow briguait depuis tant d'années. Dans la foulée, le valet vécu assez mal que le duc de Crowborough, de passage à Downton dans le même temps, mette fin à leur histoire.
Si les deux affaires n'ont certes aucun lien, Barrow était bien décidé à évincer Bates: ce fut finalement lui qui se fit renvoyé, s'étant retrouvé accuser de vol.

Son licenciement coïncidant avec le début de la guerre, Barrow décida de servir son pays en s'engageant dans l'armée comme officier soignant. Mais personne n'est préparé pour les horreurs de la guerre, même pour un sans cœur comme Barrow qui, du temps de Downton, n'était clairement pas apprécié par les autres domestiques. Il finira par trouver le moyen de se faire sérieusement blessé à la main pour pouvoir quitter le front. Il finira la guerre à Downton Abbey à aider à s'occuper des malades, ce qui lui permettra de reprendre sa place de valet - puis, successivement comme valet du Lord et sous-majordome, des postes tant espérés - au sein de la maisonnée.

Après la guerre, la vie aurait pu reprendre son cours normal, s'il n'y avait pas eu la grippe espagnole et que tout le monde ne s'était pas inquiété pour la santé de la comtesse et de la fiancée de Matthew. A ça, s'ajouta le deuil de la seconde, puis la fuite de Lady Sybil avec Branson. Les deux tourtereaux qui réapparaîtront à la fin de la grossesse de la Lady pour finalement, à la surprise générale, voir finalement la jeune mère disparaître sans laisser de trace, ébranlant toute la maisonnée, aussi bien la famille Crawley que les domestiques!
A titre plus personnel, à l'office, Barrow tomba amoureux de Jimmy, nouvellement engagé comme valet. Il n'aurait sans doute aucun rien tenté, si O'Brien - sa seule alliée, toute aussi vicieuse que pouvait l'être Barrow, bien que ça ne les ai jamais empêchés de se faire mutuellement des crasses -, la femme de chambre de la comtesse, ne lui avait pas fait miroité que ce dernier était également intéressé. Il ne se serait jamais rendu dans sa chambre, une nuit, pour se prendre un râteau, s'il avait compris que sa comparse de toujours l'avait pris pour un crétin. Mais il faut croire que sous ses aires d'ordure, il y a un petit cœur qui ne cherche qu'à être aimé. Il n'empêche que ce n'est pas légal d'être ce qu'il est et il le savait. Après cet "incident" avec Jimmy, il aurait sans doute aucun eu des problèmes avec la justice, si le comte ne l'avait pas défendu face aux agents de police qui étaient venus de le chercher. Car on l'a déjà dit: son homosexualité était un secret de polichinelle, même à Downton. Ce qui ne l'empêcha pas, après coup, d'aller régulièrement voir le docteur Clarkson pour tenter de se soigner. Mais force était de constater que, malheureusement, ça ne changea rien à son état. Pouvait-il réellement changé?
Au fond de lui, il l'espérait sincèrement, même si, pour le moment, tout ce qu'il avait essayé ni avait rien changé.

La vie continua, si l'on puis dire. Les problèmes financiers liés au domaine, les deuils et un certain vent de modernité qui semblait soufflé partout et dont Downton n'échappas pas. Dans tout ce tumulte, Barrow perdit sa fidèle alliée, O'Brien, celle-ci ayant accepté une nouvelle offre d'emploi et étant partie pour l'Inde. Mais la vie reprit son cours, entre petits tracas du quotidien, les petites joies, les deuils: la vie, en somme!
Que Barrow devienne finalement le majordome de Downton faisait sans doute aucun également parti de la vie. Ou, tout du moins, une suite logique. C'est ce qui fit qu'il vécu d'autant plus mal le fait que Lady Mary soit allée chercher Carson, l'ancien majordome, pour qu'il remplace Barrow, lors de la visite prévue par le roi à Downton. Barrow se sentait tout autant capable que le vieux majordome de pouvoir tout gérer, mais lui demandait-on réellement son avis?
Non!
Et alors qu'un combat de coq commençait entre ses collègues de Downton et les employés de la cour (ceux-ci ayant suivi le couple royal), le majordome évincé - provisoirement, certes, mais évincé quand même, soyons honnêtes! -, en profita pour passer plus de temps à York. Notamment avec Richard Ellis, valet londonien. De fil en aiguille, l'on pourra constater un rapprochement plus qu'amical, entre les deux hommes. Ce fut notamment grâce au concours d'Ellis (si l'on puit dire comme ça) que Barrow découvrit les soirées dans un bar clandestin gay. Et les descentes de police qu'il pouvait impeccablement y avoir dans ce genre d'endroit. On est en 1927, rappelons-le, et être "sodomite" est toujours considéré comme illégal. Ayant été embarqué, Barrow devra son salut à Ellis et au fait qu'il travaillait à Downton.

En 1928, le roi s'en étant retourné à Londres, Ellis dans son sillage, la vie aurait pu reprendre son cours normal, si Lady Violet n'avait pas mystérieusement hérité d'une maison sur la Côte d'Azur par un ancien amant. A ça, l'on peut cumuler le fait qu'une production de cinéma souhaitait prendre ses quartiers à Downton. Production qui faillit ne jamais avoir lieu, le comte s'étant monté réticent et si, durant le tournage, il n'avait pas été décidé de passer du cinéma muet au cinéma parlant. Et alors qu'une partie de la famille se rendait en France, à Downton, c'était l'euphorie dû au tournage.
Pour Barrow, une ombre au tableau, tout de même: Ellis, avec qui il avait gardé contact, c'était marié. S'il savait que Mme Carson avait raison que c'était souvent le lot des gens comme eux, s'ils voulaient passer pour "normaux", ça n'en faisait pas moins mal.

Le travail permit à Barrow de ne pas trop penser à son chagrin d'amour. La sympathie de Guy, avec qui il ne savait pas sur quel pied dansé et qui tenait absolument à ce que le majordome arrête de lui donner du M. Dexter, l'une des stars principales du film, aida aussi certainement.
Le tournage bouclé, l'intégralité de la famille de nouveau entre les murs de Downton, Barrow donna sa démission. Chose qu'il n'aurait sans doute aucun jamais faite, si Guy ne lui avait pas proposé de devenir son aide, l'acteur étant du genre à beaucoup voyagé et ayant besoin de quelqu'un pour s'occuper de ses affaires. Le fait que les deux hommes se tournaient autour aura également pesé dans la balance. Et voilà nos deux bons amis pour rester dans le politiquement correct, n'est-ce pas !? dans l'avion pour l'Amérique. Tout aurait dû bien se passer, si, après s'être vu offrir une boisson, ils ne s'étaient pas réveillés très loin dans le futur. Un futur bien loin de l'époque où ils venaient.
Une époque où la télévision et le cinéma n'étaient plus en noir et blanc, mais en couleur.
Une époque où l'on pouvait se promener avec un téléphone sans fil dans sa poche.
Une époque où tout le monde ou presque avait la possibilité de posséder une voiture.
Une époque où beaucoup trop de choses changeaient trop vite et où Barrow avait encore du mal à s'habituer et à comprendre son fonctionnement.

De l'autre côté de l'écran ~

Pseudo : Faramir-Ulquiorra
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